Lecture à l'ENSCI-Les Ateliers pour Extension#6 (janvier 2006)

Le fluidifié-​coulé-​cut du personnage prosodique que Jérôme Game donne à entendre/​lire dans son livre/​CD ça tire s’impose immédiatement comme un état général de la langue, plus encore que comme la façon, serait-​elle acrobatique, athlétique, réussie, qu’un auteur aurait de traiter de la langue, et d’en donner une brillante représentation.

Guillaume Fayard, Sitaudis, mars 2009

Poésie de la déflagration. Mettre un marteau piqueur dans la langue pour la faire tourner sur elle-​même, hoqueter, bégayer, fondre – puis la refabriquer à nouveau en un jeu de confrontations, télescopages, boutures. À partir de ce hachis composé, autoriser des mises en relation improbables et créatrices de sens, une perte de contrôle délibérée, drôle ou agitée, des dérèglements d’action et de temps qui font tout percevoir à nouveau et aident à mieux saisir l’organisation des discours qui structurent notre quotidien. Une poésie burlesque en quelque sorte, qui aurait appris à s’écrire chez Buster Keaton…