Fabuler, dit-​il

Dans le cadre de Diario Utòpico, projet autour de Don Quichotte, le collectif de compositeurs Motus s’associe à un écrivain et un metteur en scène pour Fabuler, dit-​il, une performance collective non-​identifiée, entre poésie sonore, musique électro-​acoustique, et mise en espace.

Fabuler, dit-il, © Cyril Teste

Musique acousmatique : Guillaume Contré, Olivier Lamarche, Nathanaelle Raboisson

Musique acousmatique et instrumentale : Vincent Laubeuf

Texte : Jérôme Game

Mise en espace : Cyril Teste

Collaboration dramaturgique : Emilie Mousset

Lumière et régie générale : Julien Boizard

Vidéo : Mehdi Toutain-​Lopez et Nicolas Dorémus

Administration : Anaïs Cartier

Avec :
Clarinettes : Annelise Clément

Percussions : Maxime Echardour

Performeur : Jérôme Game

Acousmonium : Olivier Lamarche

Electronique : Vincent Laubeuf

Production : MxM/​Gaîté Lyrique/​La Muse en circuit-​Centre National de Création Musicale. Avec le soutien du Dicréam et de l’Adami

Dates : Gaîté Lyrique/​Festival 2062 (2012) ; Lieu Unique (mai 2013)

Don Quichotte. Non pas tel que le cliché le fixe : idéaliste et jamais raccord à l’époque, mélancolique et d’une pureté inutile. Mais comme motif, opérateur et méthode tout à la fois pour une écriture aujourd’hui, sonore et performative. C’est le pari un peu fou de ce spectacle : la fonction-​Quichotte ou comment saisir le réel-​comme-​fable, et le refigurer sans cesse – pour pouvoir y respirer. Traversée du mythe et des stéréotypes qui vont avec, Fabuler, dit-​il fait entendre l’étrange production d’une langue qui don quichoterait les choses, possible antidote à l’asphyxie du monde comme il va. Hors-​sujet, myope et dur d’oreille, l’Hidalgo dysfonctionne et persiste dans l’entre-deux. C’est là qu’on capte, filtre et retranscrit le mieux. Rien à adapter, donc. Tout à expérimenter. Dans la langue, sur scène et au milieu du son.

Jérôme Game

Il ne s’agit pas de transcrire l’œuvre de Don Quichotte mais bel et bien de se demander ce qu’il en reste : quels résidus, particules de récit nous reste-​t-​il ou s’invente-t-on à partir d’une œuvre aussi lointaine, et pourtant encore très présente dans notre monde contemporain ? À partir de ces questions, l’idée d’image comme lumière me semble plus juste. Ici, l’image nait des mots ; l’image construite à partir des mots éclaire la question du corps et de l’espace. Il s’agit pour nous de travailler sur le contour, sur l’architecture du récit.

Cyril Teste